Enfant des bobines !  

Enfant du cinéma !

Introduction 

Comme d’autres avant elle, la structure en 8 actes est un enfant du cinéma né de la nécessité de changer les bobines plusieurs fois lors de la diffusion d’un film. En général, huit bobines étaient utilisées. Afin de maintenir l’intérêt du public pendant l’entracte, la fin d’une bobine s’arrêtait typiquement sur un cliffhanger ou un point de tension. L’importance de cette structure était telle qu’elle a même fini par influencer le monde de la littérature, avec des romans incorporant une structure similaire car les lecteurs y seront déjà habitués. 

Si avec la cessation de l’utilisation des bobines, cette structure s’est vue de moins en moins utilisée, elle a commencé à retrouver de l’intérêt ces dernières années. Cependant, elle est aujourd’hui débattue, entre ceux qui soutiennent que c’est une structure à part entière et ceux qui estiment que ce n’est qu’un séquençage de la structure en 3 actes. Pour le bien-être de l’article, c’est le premier point de vue qui a été adopté.

1. Version courte

Ici aussi, comme d’autres avant elle, le fait que cette structure soit plus récente limite le nombre de variantes existantes. En essence, la structure en 8 actes peut se subdiviser comme suit :

Acte 1 : situation initiale, élément déclencheur (tension)

Acte 2 : introduction de la quête, impossible de reculer (cliffhanger)

Acte 3 : premier obstacle, augmentation des enjeux (cliffhanger)

Acte 4 : premier point de tension (cliffhanger)

Acte 5 : sous-intrigue, intensification de l’action (tension)

Acte 6 : point de tension central (cliffhanger)

Acte 7 : twist (tension)

Acte 8 : résolution

2. Version longue

Une version plus développée existe également et comme vous pouvez le constater, les points de tension ou cliffhanger ne sont pas obligatoirement au même endroit, tout dépend de votre fiction :

Acte 1 : situation initiale, élément déclencheur (tension)

Acte 2 : tentation de corriger ce premier obstacle, mais échec et nécessité d’accepter la quête (tension)

Acte 3 : exposition, augmentation des enjeux, impossible de reculer, premier plan (cliffhanger)

Acte 4 : échec du plan, nouvel obstacle plus grand, nouvelle tentative et nouvel échec, révélation (cliffhanger)

Acte 5 : conséquence du nouvel échec et révélation, nouveaux personnages et nouvelles opportunités (cliffhanger)

Acte 6 : seconde crise introduite par une sous-intrigue, plus grand obstacle, dernier plan (cliffhanger)

Acte 7 : dernière exposition, faiblesse du plan mais dernier espoir, plus grand point de tension, dernier twist (tension)

Acte 8 : bataille finale, résolution, épilogue

Conclusion 

Si vous souhaitez créer un récit à suspens, cette structure en 8 actes est faite pour cela et elle peut aussi bien s’appliquer au cinéma qu’à la littérature, voire aux séries en tout genre (par exemple en transformant un acte en un épisode/chapitre/volume).

De plus, si vous souhaitez vous focaliser sur la structure en 3 actes, vous pouvez vous inspirer de la structure en 8 actes lors du séquençage de votre roman. Il faudra seulement vous assurer que vous vous concentrez plus sur les 3 actes que les séquences qui la composent.