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Comme indiqué sur la couverture, « Temps Mort » est une novelette, c’est-à-dire un récit se situant entre 7 500 et 17 499 mots. « Temps Mort » met en scène une tranche de la vie de Damiano Labate, un jeune mafieux en dépression suite à ses échecs successifs. Pour développer un peu cette phrase-clé, voici le résumé de la quatrième de couverture :

« Un échec. Encore un. Qu’importe le nombre de plans que Damiano Labate a échafaudé pour prendre la place d’Adolfo Genovese, aucun n’a jamais abouti. Aujourd’hui, il ne lui reste plus rien. Il ne veut plus rien. Ces journées monotones à observer les collines siciliennes lui suffisent. La seule chose qu’il pourrait souhaiter serait que cette femme le laisse tranquille. »

Si vous souhaitez avoir une idée du style du livre, voici un extrait du premier chapitre :

« Des pas. La porte grince. Mon pouls s’accélère. Ma respiration se bloque. Alors même que je sais qui va rentrer. Une femme insipide.

La voilà, avec sa précision maladive. Pour m’amener mon petit-déjeuner. Ou de quoi changer mes bandages, ou mes couches. La voilà, avec sa grimace. Son pas prudent. Ses épaules tendues. La voilà, avec sa peur. Qui ne veut pas de moi. Mais qui m’a recueilli.

Une femme faible, insignifiante. Que mon propre corps craint. Pathétique.

Comme d’habitude, je continue de regarder par la fenêtre. Je me concentre sur le bruit de la rivière. J’ignore son existence. Je ne l’entends pas traverser la pièce. Je ne sens pas le plateau être posé sur mes jambes. Je ne l’entends pas sortir de la chambre pour revenir quelques minutes plus tard. Je ne l’entends pas me supplier de prendre mes antidouleurs. Je ne l’entends pas me dire que je dois manger.

J’entends son silence. Je sens la chaleur de son corps ronger mes brûlures sous mes bandages. Elles me démangent. Elles me supplient de gratter encore et encore.

— Fausto sera rentré samedi, articule-t-elle doucement.

Je tressaille sans le vouloir. Ma tête se tourne sans que je ne m’en rende compte. Nos regards se croisent quelques secondes. Dans ses yeux, une curiosité froide mêlée à une satisfaction obscène. J’ai envie de vomir. J’ai envie de l’étrangler. »

Que ce soit de par sa longueur, de son propos ou de son style, le livre sort du champ de la littérature traditionnelle pour offrir une expérience différente. Notamment par la présence d’un style évoluant à mesure que l’état de Damiano Labate s’améliore.

En espérant que ce livre vous plaise,

À bientôt !