L’absence de logiciels gratuits dédiés ! 

Introduction

Alors que je cherchais des moyens de me guider dans le worldbuilding, la création d’un monde fictif, j’ai découvert de nombreux logiciels d’écriture. En effet, jusqu’ici, le papier et Word m’avaient suffi ; ce qui parfois m’amenait à perdre des documents ou à patauger entre des centaines de pages pour tenter de retrouver certaines parties clés.

Peut-être que c’était de la procrastination. Peut-être que, tout simplement, je voulais reporter l’échéance le plus possible, et si j’ai essayé de me retenir un temps, j’ai fini par craquer et j’ai commencé à faire des recherches pour voir toutes les possibilités gratuites à disposition.

Je me donnai une unique journée à cet exercice. Une journée courte, puisque ce soir-là, j’allais à nouveau communiquer avec Jai Korson. Il désirait me parler des troubles de son pays et de fuites sur des recherches de son gouvernement. J’ignorais pourquoi il voulait soudainement m’en parler alors qu’il avait toujours pris soin d’éviter les conversations sentant le complot à plein nez. Enfin, je le serai bien assez tôt.

 

3.1. Logiciels 

Au cours de mes recherches, j’avais rapidement pris conscience qu’il n’existe aucun logiciel gratuit dédié au worldbuilding. Dans le meilleur des cas, un logiciel fournit quelques catégories permettant de classer des documents. Je ne pourrais donc vous apporter des solutions dans cet article. Je peux seulement mettre en avant des possibilités et vous laisser choisir ce qui vous correspond le plus selon vos besoins. Le mieux que je puisse recommander est d’utiliser des logiciels et/ou sites en lignes uniquement pour les aspects primordiaux de votre univers et d’utiliser les compléments pour le reste. Dans le cas où vous ne voudriez pas disperser vos documents, seule la section complément a de l’intérêt.

 

3.1.1. Ywriter 

Ywriter est le premier logiciel auquel j’ai pensé. Je l’avais possédé autrefois avant de perdre mon ordinateur à cause d’un court-circuit, environ un mois avant ma rencontre avec Jai Korson.

Gratuit et simple, ce logiciel permet de séparer ses chapitres, ses scènes, ses personnages, ses items et ses localisations. Sa simplicité joue néanmoins en sa défaveur puisqu’il fonctionne en « bloc de texte » dénué de mise en forme. Il est également impossible de créer une ligne temporelle, des documents spécifiques comme l’Histoire, la particularité d’une classe sociale, etc.

En tant qu’outil de worldbuilding, il ne reste utile que pour classer quelques documents précis. Si vous souhaitez l’exploiter au-delà de ses fonctions premières, vous pouvez utiliser les sections chapitres et scènes pour ajouter vos documents de worldbuilding, comme je l’ai fait par le passé.

3.1.2. Quoll Writer

Comme je ne voulais pas rester sur mes acquis, j’ai commencé à chercher un logiciel similaire et je n’ai pas mis longtemps à en trouver un possédant quelques fonctionnalités supplémentaires.

Quoll Writer permet d’annoter son texte et de mettre en place des limites, si, par exemple, vous ne voulez pas qu’un chapitre dépasse un certain nombre de mots. On peut également lier des éléments entre eux et le logiciel possède une section dédiée aux dialogues. Si ces éléments-là n’ont aucun intérêt pour le worldbuilding, la catégorie « éléments de recherches », en revanche, est un ajout intéressant, la recherche étant une phase inévitable du worldbuilding.

Encore une fois, on peut utiliser le logiciel à des fins de worldbuilding, tout comme le logiciel précédent, en l’exploitant au-delà de ses fonctions premières.

3.1.3. oStorybook

J’ai continué de chercher et j’ai ainsi découvert l’existence de oStorybook. Ce dernier n’a qu’une légère supériorité comparée aux logiciels précédents.

En plus de la vérification linguistique, il permet de voir son fichier selon plusieurs critères (chronologiques, livre, lecture, gestion des chapitres/scènes, hiérarchique). Il permet également de scinder son projet en plusieurs parties si un projet est trop long. Relevons malgré tout une fiche de personnage un peu plus fourni que les précédents, même si elle reste assez basique.

En fin de compte, il ne possède aucun plus en ce qui concerne le worldbuilding.

3.1.4. WriteWay

Hélas, après cela, je n’ai pu dénicher qu’un dernier logiciel intéressant et pourtant tout aussi insuffisant.

WriteWay est un logiciel plus restreint dans ses possibilités : il n’y a pas de parties dédiées aux lieux et aux objets, par exemple ; cependant, il permet de créer plusieurs dossiers pour vos recherches ou autres.

Si le monde à construire n’est pas trop complexe ou que vous n’avez pas beaucoup de recherches à faire sur le pays/la ville où votre histoire va se dérouler, il peut être autosuffisant. Dans le cas inverse, ce logiciel est celui à éviter le plus, même en le ré-exploitant au-delà de ses fonctions premières.

 

3.2. Sites en ligne

Suite à mes échecs successifs, j’ai décidé de changer de tactique pour le reste de la journée. Puisque les logiciels se révélaient insuffisants, peut-être que des sites en ligne, gratuits, pourraient répondre plus efficacement à mes besoins.

 

3.2.1. TrueNovelist 

Pour ne pas me dépayser, j’ai d’abord pensé à me tourner vers un modèle semblable aux logiciels.

C’est ainsi que j’ai pris en compte, TrueNovelist qui est une version simplifiée des logiciels gratuits : chapitres, scènes, personnages et les lieux sont les seules possibilités en termes d’écriture.

Par conséquent, son unique intérêt est d’être en ligne. Si vous voulez pouvoir avoir accès à vos dossiers sur n’importe quel ordinateur, ce site peut être préférable aux logiciels gratuits. À vous d’exploiter ses limites au mieux pour en faire un outil de worldbuilding.

 

  

3.2.2. WriteControl

Heureusement, j’ai rapidement pu trouver une alternative au site précédent. 

Si WriteControl a comme particularité de prendre en compte la mise en forme et la préparation de la publication physique ou numérique de votre livre, et possède une bonne fiche de personnage ainsi qu’une carte mentale basique, c’est surtout la possibilité d’importer directement vos fichiers dans la partie documentation ou d’importer des pages Internet comme sources qui le rend intéressant.

Hélas, on déplore l’absence de catégories spécifiques pour les lieux, les objets ou autres.

 

 

3.2.3. Scribbook 

Fort heureusement, il ne m’a pas fallu longtemps pour tomber sur Scribbook. En ligne et gratuit, il possède également une formule payante permettant de passer de 6 à 8 gros livres (10 Mo de stockage) plutôt que les 3-4 estimés. Le site limite aussi vos nombres de projets à 20.

Si le site propose une fiche de personnage plus complète, ce n’est ni cet élément ni les trois canevas types proposés pour vos projets qui nous intéressent mais le canevas vide. Ce dernier permet de créer autant de dossiers et de fichiers que l’on souhaite. Seul bémol, sa limite au niveau de sous-répertoires très limités. De ce fait, il y a de grandes chances que si le monde à créer est trop complexe, ce dernier ne convienne toujours pas.

 NB : Si je n’ai pas parlé du système de statistiques et buts personnels de la plupart des propositions précédentes, sachez que celui-ci a un système de défis pour vous aider à écrire. Il possède, de plus, une préstructure pour le NaNoWriMo, un concours d’écriture annuel et permet de préstructurer votre récit.

 

 

3.3. Compléments

C’est là que j’ai accepté l’évidence : je ne trouverais pas de logiciels ou sites gratuits adaptés au worldbuilding. La plupart sont plus focalisés sur la structure et les personnages que sur la construction d’un univers.

De ce fait, je n’avais guère le choix : je pouvais soit utiliser plusieurs sites ou logiciels, soit chercher des compléments. Dans un premier temps, j’ai choisi la deuxième solution. Et j’allais devoir faire vite, car je n’avais plus que deux heures avant mon rendez-vous avec Jai Korson.

3.3.1. WordPress

Après quelques recherches, j’ai constaté que parmi les sites en ligne une seule option me permettait de garder mes documents privés.

WordPress permet de créer un blog gratuit, mais surtout de mettre ses articles en privé.

S’il ne peut contenir à lui seul l’entièreté d’une bible d’un monde trop complexe, à cause de ses limites structurelles, il peut malgré tout permettre de développer en profondeur certaines facettes du monde imaginé de manière structurée. De préférence, il peut être utile pour élaborer les aspects primaires de votre univers. Les aspects secondaires peuvent être développés à partir d’autres moyens, par exemple en créant plusieurs blogs pour un même monde.

Si jamais le monde est particulièrement simple ou que votre récit prend place dans le monde réel et n’a besoin que de peu de recherches, un blog privé peut se suffire à lui-même.

 3.3.2. Papier & Word

Je n’ai guère eu le temps de faire quoi que ce soit d’autre après cela. Je préfère ne pas parler de ma conversation avec Jai Korson, je me contenterais de dire qu’il m’a fait changer d’avis sur mes démarches.

J’ai abandonné l’idée d’utiliser un site en ligne, trop peu fiable. Pendant un temps, j’ai pensé à me servir de Word, un classique. Il suffit de créer des dossiers ainsi que des sous-dossiers avec des fichiers Word. On peut également se contenter d’un unique fichier avec des liens hypertextes. Comme WordPress, il peut même se suffire à lui-même et ne pas uniquement servir en tant que complément.

Cependant, l’inquiétude m’a poussé à abandonner l’idée, tout comme les logiciels gratuits, et j’ai décidé de retourner à la base des bases : le papier. Tout comme pour Word, je n’avais qu’à posséder un ou plusieurs classeurs avec des séparateurs pour classer les feuilles par catégories. Cela voulait dire risquer à nouveau de perdre des feuilles volantes, mais à ce moment-là, je n’avais plus le choix.

NB : Si aucune de ces propositions ne vous satisfait et que vous avez déjà l’habitude d’écrire, les formules payantes sont préférables.

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